Avant Diabologum, il y avait INFRA. INFRA , sur Radio FMR, 89.1 Mhz. La radio ça comptait beaucoup, d’ailleurs c’est dans une émission de radio qu’on a rencontré Michel. En général, je n’allais pas à FMR , au studio ; je participais indirectement, simplement en assistant, à la table de la cuisine, aux séances de préparation ; je faisais et je refaisais du café. Et j’écoutais l’émission le jeudi soir à la radio, pour entendre le résultat. Assez bordélique la plupart du temps, plutôt inaudible en fait, mais bon, nous en tous cas ça nous faisait bien rire ! Heureusement que toutes les idées n’ont pas vu le jour, certaines étaient d’ailleurs totalement irréalisables, ça pouvait aller très loin dans le n’importe quoi, en théorie tout était possible et on ne se refusait rien. En comparaison, le premier Diabologum est plutôt sobre!…il y avait cette idée de morceaux qui s’appelleraient des « cauchemars », cauchemar n° 1, n°2, … ça portait bien son nom. Certains morceaux du premier album viennent de là. En tous cas il y avait cet espace de liberté totale, on ne se sentait tenus par rien d’autre que nous-mêmes , c’est-à-dire par pas grand chose finalement. On fabriquait des petits objets sonores, on les mettait dans des bouteilles vides, et puis on envoyait ces bouteilles à la mer. On n’avait pas la moindre idée des auditeurs que ça pouvait atteindre et cela nous préoccupait assez peu.
Anne