A cette époque, nous écoutions Diabologum en boucle, lorsque le Centre Pompidou nous a proposé de présenter notre revue, Purple Prose, dans le grand amphithéâtre. Nous avons d’abord hésité, réticents à l’idée de mettre des mots sur ce que nous publions, puis nous avons accepté, tout en étant résolus à ne pas faire de conférence. Mes souvenirs sont vagues, nous avons d’abord allumé des bâtons d’encens, puis la sono a envoyé Heaven Boulevard à fond. Je me souviens que le son était de très bonne qualité, fort, et qu’il a rempli la salle où étaient assis les nombreuses personnes venus nous écouter, Olivier et moi, le couple de rédacteurs-en-chef derrière ce nouveau magazine d’art qui ne ressemblait à aucun autre. Après la musique nous avons lu un texte à deux voix, ensuite le public nous a posé des questions. La rédactrice-en-chef d’Art Press était là, particulièrement remontée contre nous.